Le secteur dit « des Ecrasés »
Ce secteur se trouve dans la carrière du
village, proche de la rampe et de la cheminée d’aération de la Belgique.
Les photos, prises le jeudi 14 août 2025, ont été
réalisées dans la galerie nord-sud, la seule des trois galeries restantes qui
reliait l’ancien puits d’extraction.
Il faut
remonter en 1874, pour connaître l’origine
de l’effondrement. (extrait du livre d’Yvon Gaillet « la pierre raconte »
et archives de la Meuse série S)
Cette carrière a été la propriété d’Antoine
Bernaert, dit « le Belge », et a été exploitée à partir du 31 juillet 1872 par
son directeur d’exploitation, Aimable Détournay.
On y
accédait par un puits de 27 mètres de profondeur, qui servait à l’extraction
des blocs ainsi qu’à l’accès des ouvriers.
L’arrêté préfectoral d’exploitation précise
que la largeur des galeries ne doit pas dépasser 4,50 mètres, et que les
piliers de forme carrée doivent avoir au moins 2 mètres de côté. Il est
également prévu que les déblais soient placés dans les vides progressivement.
En 1873, on remarque une viaille au-dessus
du banc de pierre, pressentant un éboulement.
Mais dans cette carrière, on
tirait trop ; plusieurs observations avaient été faites à A. Détournay,
notamment concernant des piliers espacés de 6,50 m et d’une section inférieure.
Le 17 juillet 1874, le garde-mine demande de
ne pas dépasser les 4,50 mètres. Nous nous garderons de lui signaler la viaille
et que les ouvriers craignent un
éboulement.
Durant tout le mois d'août, les
ouvriers sont inquiets ; en effet, on entend des craquements qui se multiplient
de jour en jour. Le travail continue avec 22 carriers, 14 piqueurs et 3 manœuvres.
Le 27 août, les craquements deviennent de plus
en plus forts, et un pilier s’effondre. Dès 16 heures, les craquements
annoncent le prochain éboulement. A. Détournay fait cesser le travail, et les
ouvriers évacuent, laissant leurs outils sur place.
Le lendemain, vers 5 heures du matin, quelques
ouvriers sont envoyés pour récupérer des
outils et deux heures plus tard,
l’effondrement s’est produit avec un grand fracas sur une surface de 290 mètres
carrés. À l’extérieur, le sol s’est affaissé sur une étendue de 570 mètres
carrés.
L’escalier est obstrué et deux des
trois galeries également. En septembre, le puits s’affaissera complétement.
Note
: Une nouvelle autorisation
d’exploitation sera accordée le 5 mars 1875. L’accès se fera par une galerie
maçonnée en voûte plein cintre inclinée à 60°, équipée d’un escalier sur le
côté et d’un plan incliné destiné à l’extraction de la pierre. Cette rampe
permettra d’accéder aux anciennes galeries. Il s’agit de l’actuelle rampe de la
Belgique.
Dans la
galerie restante, on peut voir les boisages qui servaient d’étais, les piliers
fracturés et cisaillés, ainsi que l’escalier d’origine de 8 mètres qui
débouchait dans le puits d’extraction situé derrière le mur maçonné, à quelques
mètres.
Voici les
photos de la galerie restante :
Photos :
Jean-Marie - NIKON D60 - 5 flashs Yongnuo 560 avec trigger contrôleur
Assistant :
Gilles
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Inscription de l'époque |
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L'accès à la galerie Nord-sud |
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La galerie, on distingue les étais d'époque ainsi que les piliers cisaillés | |
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Pilier affecté par une fracture |
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Les étais au sol — de bonnes dimensions et en chêne |
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le reste de l'escalier et le mur construit (le puits d'extraction se trouvait à quelques mètres derrière) |
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L'escalier |
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Vue générale de la galerie, piliers cisaillés et étai d'époque |
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détail d'une rupture de pilier |
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Détail étaiement |