SORTIE AU GOUFFRE BERGER POUR MATTHIEU

GOUFFRE BERGER - ENGINS (Vercors) - 1122 m

Tout commence début juillet quand je reçois un SMS de Jean-Marie: Proteus propose une place ( une seule ! ) au gouffre du berger du 31 au 4 août ...

La décision fut rapidement prise et le 31 juillet nous voilà tous en route, Cedric, Eric, Katia, Jimmy et moi Matthieu.

Arrivé au camping en début d'après midi, installation, préparation des kits, inscription au camp de base, départ prévu à 6 h 12 du camping, tous les paramètres sont au vert.

Objectif : le fond !

Après une bonne nuit, 30 min de route et une bonne heure de marche d’approche, nous voilà à l'entrée. Il est environ 8 h quand nous nous engageons, nos visages sont souriant.

DEVANT L'ENTREE

Les premiers puits s'enchaînent avec facilité par un double équipement.

Arrivé au puit Garby, nous sommes un peu refroidi par un kit qui décide de descendre seul les 38 mètres, heureusement sans gravité !!

Nos descendeurs avalent de la corde et la faible quantité d’eau facilite la progression.

Rapidement nous nous retrouvons au Grand Éboulis où cette cavité prend toutes sa dimension avec ces volumes impressionnants.

On traverse la Salle des Treize où trônent ces impressionnantes concrétions.  

La progression continue, et alors qu’un bruit se fait de plus en plus présent nous arrivons à cette drôle de concrétion, reconnaissable entre mille, le filet d’eau qui en jaillit fait un capharnaüm, “ C’est le Vagin “, nous sommes a mi-chemin, c’est aussi l'arrivée de l’eau avec derrière les Couffinades.

La salle des Treize - 500 

Le groupe s’engage sur les mains-courantes, je ferme la marche depuis le début, mais la fainéantise est trop forte, et tant qu’il ne faut pas nager je passerais dans le fond.

Rapidement je passe devant et arrivé au pont de singe qui fait passer de rive droite à rive gauche, j'ai de l'eau jusque sous les bras, je n’ai plus pied et la largeur m'empêche de continuer sans nager, je finirais entre corde et eau.

Derrière moi, Cédric et Eric utilisent cette progression en un peu moins aquatique et à la sortie on s'installe, le temps de boire un coup, Jimmy arrive.

Nous sommes à - 640 m et c’est ici que le groupe va se diviser, Jimmy et Katia vont tranquillement remonter, il y a déjà de bonne marche et 236 m de puits entre nous et la surface. Ils ressortiront dans la soirée.

Passage avant le siphon 

Le moral est bon, l'objectif reste le même, descendre sans traîner jusqu'au fond, que nous atteindrons dans l'après-midi, l’eau y est d’un bleu magnifique, limpide ...

Au pied de l'Affluent, cette superbe cascade, on décide de remonter au camp des Étrangers, au sec, pour une “soupe “, on profitera même d’une petit coupe de champagne ( la classe ! ) pour fêter ça.

La fête sera de courte durée et pour commencer la remontée, les 5 spéléos devant nous font patienter au pied du puits de l’ Ouragan, où nous avons tout le temps d'apprécier son nom, cette impressionnante chute d’eau nous englobe dans un vent de brouillard humide et froid. Une heure plus tard la place est libre, les 44 m avec les passages très aériens jusqu’en haut de la Vire-tu-Oses causerons un réveil difficile des muscles.

Cascade de l'Affluent - 1100 m

Devant nous l’actif , avec encore quelques passages technique, comme des rappels guidés, des vires à remonter à la force des bras, la fameuse Baignoire ( passage bas ), le Grand Canyon.

La Cascade Claudine avec son mât, marque presque l'arrivée aux Couffinades qui seront passées en un éclair.

Passage des  cascade s

Une grande marche un pas après l’autre étire le trio, qui se regroupe pour mieux s'étirer à nouveau… Et arrive finalement au pied des puits, c’est plus fort que moi , je sors ma topo et commence le décompte, seul les pauses en milieu de corde me laisse le temps d'admirer la splendeur de ceux-ci, ca tire dans les bras !

Un second souffle me fait passer le Puit du Cairn facilement, mais le contre-coup rend le Ruiz plus dur, le décompte continu, un dernier effort. Même s’il fait nuit , j'aperçois la lumière dehors.

On ce change, une soupe, ca y est ! Il reste la marche pour la voiture, mais on y est, en haut, -1122 m l’aller-retour en 21 heures. Hip hip hip hourra !

Le jour se lève, 2 heures plus tard, arrivé à la voiture, nos deux évadés nous attendent et prendront bien soins de nous jusqu'au camping, où le petit déjeuner nous attend.

Pour mémo, mes yeux n'ont pas vue la sortie du parking.

Bravo à tous !

Remerciement : Rémy LIMAGNE et toute l'équipe qui a permis cette sortie .

P.S. Je n'ai pas parlé de la pollution du site, les points de collecte, nous on bien servis de topo  . Cedric avait pris un sac en bas , que l’on devait se repasser , qui a été laissé après l’ actif .

Un bon repos texte Matthieu Photos : Eric