Neuvon - 20/07/2019
Participants : Matthieu Z. et Julien T.
Ce réseau près de Plombières les Dijon (21) développe
plus de 23 km de galeries.
Suite à une invitation de Christophe Depin (Abimes) nous partons
pour aider au portage pour le Neuvon.
Le but étant de plonger le siphon en extrême amont à plus de 8 km de
l'entrée.
Nous partons le vendredi et arrivons au gîte le soir vers 22 h, on
prépare le matériel (repas, bougies, affaires spéléo etc..) et on se couche
dans le camion aménagé de Matthieu (clic-clac / frigo ...) demain sera une
grosse journée.
Nous nous levons vers 5 h 45 et entamons le petit déjeuné, il faut
prendre des forces.
Tout le matériel chargé dans le camion, nous partons pour la cavité.
Celle-ci est situé à 15-20 min du gîte.
Une fois arrivé au parking on s'habille et entamons la petite marche
d'approche jusque l'entrée.
Il fait déjà chaud mais d'ici peu nous serons au frais sous terre !
Cette entrée est artificielle et fut creuser vers 2010 sur plus de
40 m, l'entrée historique se situe plus bas dans la vallée.
C'est une première pour une partie d'entre nous.
Début de la progression
Il est environ 8 h lorsque nous entamons la descente.
Le début se fait facilement, une équipe a équipé la cavité le vendredi ce qui
permet une progression rapide.
Les puits sont bien fractionnés, après 40 m de descente nous arrivons
dans la partie naturelle de la cavité. (Regard de Ben)
Après la salle Thomas, le rappel guidé est remplacé par un parapluie
Belge puis nous entamons les derniers 30 m pour déboucher dans la Salle de la
Cathédrale.
En bas du talus, un bivouac est installé en permanence.
La progression peut commencer, Je porte un kit avec la nourriture et
3 bouteilles d'eau et Matthieu récupère un kit bouteille et nous entamons le
premier relais.
La progression est aisée même si un peu de C02 est
présent. Après un ressaut de 8 m nous arrivons aux Chicanes, les volumes sont
impressionnants !
L'Oasis
Nous arrivons ensuite à l'Oasis où seul un petit filet
d'eau coule au fond, Fabien nous raconte une anecdote ou du purin coulait de
l'affluent...Beurk
Après l'Oasis, nous débarquons dans la fameuse galerie de l'AS de
Pique, MAGNIFIQUE ! Mais pas le temps de poser il faut continuer car il reste
encore à faire...
Le reste de la progression est simple, un chemin balisé indique la
marche à suivre et protège le reste de la galerie.
Salle du Putch
Nous arrivons à la salle du Putch, cette salle est
immense et parsemée de blocs cela marquera notre premier arrêt, nous avons
alors parcourus environ 1/3 du chemin.
Le temps de boire et manger quelques barres, nous partons en
direction du réseau de la Porcelaine. Il est temps pour moi de changer mon kit
avec celui de Matthieu, il n'est plus lourd que de quelques kg (la bouffe et
l'eau sa pèse ! mais qu'à l'aller...)
Nous empruntons une belle diaclase puis après un ramping entre deux
strates nous arrivons à l'entrée de la galerie de la Porcelaine.
Galerie de la Porcelaine
Pour progresser dans celle-ci et la préserver un
maximum, le CDS 21 a mis à disposition un sceau et des brosses pour retirer
l'argile.
Nous frottons afin de retirer un maximum de boue et entamons la
progression. La galerie est large mais basse, les parois sont incrustées de
blanc c'est très beau. Quelques gours peu profonds sont à traverser.
La fin de la galerie est proche car j'entends au loin le bruit de
l'eau qui tombe comme une cascade, un dernier ramping et nous voilà dans la
salle de la cascade.
Galerie des prédateurs
Après le ressaut de 7 m nous partons vers la galerie
des Prédateurs. Il est alors 11 h 45 quand nous arrivons au deuxième bivouac
avant le Boyau du Fakir.
Il est temps de manger quelque chose. Après une bonne petite salade
de riz, une compote et un balisto je récupère la grosse Berta (Petit surnom
donné aux kits bouteille pour l'occasion) et je commence à m'enfiler dans la
partie étroite.
Le ramping est ponctué de quelques étroitures mais globalement cela
se passe très bien.
Nous continuons dans la galerie, l'eau se fait de plus en plus
présente et les décors sont superbes, chailles, cupules d'érosions, conduite
forcée, concrétions tout est présent.
Le groupe avance à un bon rythme, arrivé à la Confluence du
"Y" (dernier bivouac) nous faisons une petite pose et rechargeons les
batteries, le kit commence à se faire lourd mais la plus grande partie de la
progression est faite.
La voie
« Royale »
Nous quittons peu à peu la rivière, celle-ci semble
couler en dessous, puis nous arrivons à l'entrée de la Voie Royale. Je pose le
kit et me restore un peu.
Le temps de se reposer et nous établissons les équipes et le timing
avant que l'autre équipe parte.
Matthieu et moi nous resterons avec Christophe le temps de la
plongée et une autre équipe nous rejoindra ensuite pour le portage retour.
Motivé et gonflé à bloc je prends le kit plongé et entame la
progression.
La galerie est assez étroite, la progression se fait à quatre
pattes, nous arrivons à un premier laminoir étroit puis un deuxième.
Je traîne le kite derrière moi et on arrive à un ressaut, une
échelle spéléo et une corde sont en place. La suite est une galerie sinueuse et
boueuse qui nous attends.
La progression est difficile et avec le kit cela ne s'arrange
pas...le fond et les parois sont recouvertes d'une couche d'argile glissante.
Certains passages très bas oblige presque à mouiller le torse, la
fatigue commence peu à peu à s'installer.
Au bout d'un certain temps, Christophe est devant et lorsqu'on lui
demande si on arrive bientôt au siphon nous distinguons au loin "Encore
deux virages !"
A few moments later...
Toujours pas de siphon et la fatigue se fait de plus
en plus présente, le corps souffre et l'envie de balancer la grosse berta dans
un coin ne manque pas puis j'entends Christophe crier "Le siphon est là
!".
Quel soulagement, nous entamons les derniers virages et nous
arrivons enfin au siphon.
La plongée
La vasque est grande et profonde d'eau eau bleue
limpide.
Nous aidons Christophe à s'équiper, et une fois prêt il prend son
dévidoir et saute dans la vasque qui devient vite marron.
Le reste de l'équipe rentre tandis que Matthieu et moi préparons
notre point chaud.
Le temps d'installer un côté et nous entendons des bulles, ça ne
sent pas bon..
.
Christophe remonte, la suite est impénétrable, il fouille alors la
vasque et le fond et réalise la topo.
Fabien et Vincent nous rejoigne et rangeons tout le matériel de
plongée dans les kits.
Je laisse volontiers le kit bouteille et récupère seulement les mini
kit, le retour se fera à vide pour moi.
Arrivé à l’entrée de la voie royale, nous mangeons un peu et
répartissons les kits pour le retour.
TOPOGRAHIE en jaune le parcours effectué :
Le retour
Je récupère mon
kit avec la nourriture qui s’en fortement allégé (pour mon plus grand plaisir)
et je remarque que ma poignée est manquante… Je retourne à l’entrée de la voie
Royale voir si elle y est mais rien. Je l’avais pour remonter le ressaut de la
galerie boueuse donc elle n’est surement pas très loin mais le passage des deux
laminoirs ne me donne pas envie d’y retourner et le groupe a déjà entamé le
retour je décide donc de la laisser au prochain.
Le portage
retour se passe bien, nous faisons une petite pose à la salle du Putch et il
est temps pour moi de récupérer la grosse Berta…
Le kit se fait de plus en plus lourd sur les épaules, Christophe
(avec un kit bouteille) et moi partons devant et donnons le rythme. Les
kilomètres s’enchaînent à une bonne vitesse. La machine souffre mais nous
arrivons à rejoindre la salle avant la remontée, je laisse mon kit bouteille à
qui veut le prendre.
La remontée
Pour la montée je récupère un plus petit kit, Matthieu
part devant pour amener le camion au bord du champs pour y mettre les kits.
Vincent et Fabien s’occupe de déséquiper la cavité.
Avec une petite poulie bloc nous confectionnons une poignée
improvisée et j’entame la remontée.
La corde pleine de glaise empêche le bon fonctionnement du pantin ce
qui rends la remontée plus longue. Christophe derrière moi peste sur sa poignée
qui glisse sur la corde. Les puits s’enchaînent et me voilà dans le toboggan,
pus que 40 m.
L’air chaud se fait de plus en plus présente signe que l’entrée
n’est pas loin, un dernier ressaut et après presque 20 sous terre je suis
dehors.
Epuisé mais content de l’avoir fait, nous attendons les derniers et
rentrons aux voitures.
Arrivé au gite, après une bonne douche et quelques tartines de
confitures nous allons nous coucher.
Merci à Christophe pour l’invitation et bravo à toute l’équipe.
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